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Attention un vœu peut en cacher un autre

covid-19Il n’y a pas si longtemps, nous nous adressions nos meilleurs vœux pour l’année 2020 et puis soudain est arrivée la pandémie Covid-19 (SARS-CoV-2). En bonne logique nous pourrions nous interroger sur ce qu’est cette Covid-19, et sur les mesures prises pour l’éradiquer. Oui en bonne logique, mais ça serait ignorer le côté irrationnel que nous possédons individuellement et collectivement. « Gouverner c’est prévoir » dit-on et ne doutons pas un instant, que parmi la multitude de plans concoctés par divers organismes, depuis l’invasion des sauterelles, voire des petits hommes verts, les inondations, la chute de corps célestes, et de bien d’autres encore, il serait étonnant qu’il n’y en ait pas eu sur les risques de pandémie.

En fait ce n’est peut-être pas tant le manque ou l’excès de plans qui serait déterminant, mais l’ignorance de leur existence et de devoir réinventer l’eau chaude à chaque prise de bain, pardon je voulais dire prise de décision. Dans la chaîne décisionnelle, entre ceux qui attendent l’ordre, voire le contrordre qui viendrait d’en-haut et ceux qui devraient donner l’ordre, il a l’inévitable notion de « responsabilité », du « qui fait quoi ? ». Dans un quelconque système social, où les choses finissent par s’arranger d’elles-mêmes, dans la discrétion des allées du pouvoir, dans un entre-soi où on ne se jette pas la première pierre, on conviendra que l’important c’est de décider, quitte à le faire à pile ou face. Il sera toujours temps de rectifier d’éventuelles erreurs.

Vous aurez compris qu’il ne s’agit pas ici de stigmatiser un quelconque décideur, qui reste un humain avec ses forces et ses faiblesses, ni de faire montre d’un excès de zèle dans le fonctionnement des systèmes sociaux, mais de s’interroger sur la tournure que prennent les événements quand ils quittent la discrétion des allées du pouvoir, pour être mis au grand jour sur la place publique. Dans ce cas et quelque soit l’événement, à son traitement rationnel, s’ajoute l’aspect irrationnel de sa médiatisation dans l’espace public. C’est à ce moment que l’événement devient « une crise » et que les responsables tentent de se défausser, voire découvrent enfin leur responsabilité, eux qui croyaient n’être qu’un maillon dans une chaîne d’irresponsabilités. Ils se découvrent enfin « responsable, mais pas coupable ».

La pandémie Covid-19 (SARS-CoV-2) est un exemple, parmi d’autres, des conséquences d’un emballement médiatique, où les « instances responsables » pour ne pas être coupables de n’avoir rien fait, se sont agitées en tous sens, souvent pour faire comme les autres, dans une sorte de « mimétisme covidien » face au nouveau « nœud gordien » qu’il fallait trancher. Mais il n’y a rien de nouveau sous le Soleil, dans les situations de crises, la première réaction est celle du « sauve-qui-peut » et la recherche de « boucs émissaires ». Ce qui a changé c’est la configuration du paysage médiatique, l’apparition de médias hors de contrôle des « instances dirigeantes ». Les bonnes vieilles techniques de manipulation de l’opinion s’avèrent quelque peu obsolètes.

En conclusion, ne faisons pas mine de découvrir qu’il existerait dans cette histoire, des marionnettes et des marionnettistes. C’est le propre de l’humain depuis l’aube de l’humanité. Dans son roman « Illusions perdues » Honoré de Balzac (1837-1843) disait déjà : « Il y a deux Histoires : l’Histoire officielle, menteuse qu’on enseigne, l’Histoire ad usum delphini puis l’Histoire secrète, où sont les véritables causes des événements, une histoire honteuse ». Ce que nous devons jalousement conserver, voire reconquérir, c’est la nature même de l’humain : « penser par lui-même et pour ce faire disposer et recouper les informations de sources libres, hors de toute censure bien-pensante ». Ce vœu concerne finalement chacun d’entre-nous, sans que nous ayons besoin d’en demander l’autorisation à quiconque. Pour l’après Covid-19 recommençons par cela.

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